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Centre Primo Levi : visite du groupe de travail sur la santé mentale

Le groupe de travail de l’Assemblée nationale rassemblant les député·es investi·es sur les sujets de santé mentale rendait visite au Centre Primo Levi, situé dans notre circonscription. Spécialiste reconnu à l’échelle nationale et européenne sur la prise en charge des personnes exilées, elle est aujourd’hui menacée par une réaffectation de ses subventions par le Ministère de l’Intérieur.

Ce choix politique amène l’organisme dans lequel nous nous sommes rendus à se séparer d’un tiers de ses effectifs. Une chute vertigineuse qui ne garantit pas l’inconditionnalité des soins prodigués en France. Mais c’est aussi une menace pour l’accompagnement nécessaire des personnes victimes de conflits que nous avons l’honneur d’accueillir sur le territoire national. Le Centre Primo Levi forme chaque années des praticiens partout en France sur ces enjeux dont il est expert. Pire qu’un enjeu de sécurité intérieure, c’est avant tout de santé publique dont il est question.

Les structures comme celles-ci représentent le dernier filet pour accompagner les personnes qui ne rentrent pas dans les normes des services publics et de la sécurité sociale. Qui d’autre qu’une structure associative comme celle-ci peut se porter garante de l’accompagnement d’un enfant-soldat à qui il a été dérobé jusqu’au prénom ? Qui remplira son dossier à l’accueil de l’hôpital public ? Les structures associatives débordent aujourd’hui de demandes, se substituant souvent ainsi à la charge de services publics. Pourtant une réelle chasse aux sorcières, purement idéologique, menace leur activité et est indigne de l’engagement et des valeurs françaises.

Le groupe de travail souhaite donc au plus vite permettre un soutien effectif du centre Primo Levi.

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